Restauration d’une soupière en argent massif du XIXème siècle .

Cette soupière en argent est en assez bon état mais une partie de la frise du couvercle est manquante . L’ensemble est uniformément oxydé. Quelques débosselages sont à envisager sur le corps de la soupière.

soupière en argent massif avant réparation

La soupière avant restauration

La prise du couvercle est importante et représente un animal chimérique chevauché par un ange.

La prise du couvercle de la soupière

Détail de la prise du couvercle avant restauration.

la prise du couvercle avant restauration

Prise du couvercle avant restauration : détail

La frise qur le corps du couvercle est partiellement arrachée.

La frise en argent avant réparation

Emplacement de la partie manquante de la frise.

Cette frise est constituée d’un rinceau de feuilles de vigne et de grappes de raisin. Elle est fixée par rivetage. On remarque sur la gauche de la photo un rivet en cuivre. Celui ci a du être posé pour remplacer un rivet en argent manquant . La frise doit être démontée , partiellement moulée puis reproduite en argent.

La frise du couvercle en argent après réparation

La frise après restitution de l’élément manquant.

Pour le reste il s’agit d’un travail de nettoyage et de polissage afin de rendre au métal un aspect plus séduisant.

Vue d'ensemble du couvercle après réparation.

Le couvercle après restauration

La soupière après réparation
La soupière après restauration.

 

 

 

Restauration d’une sculpture en bronze d’Edouard Delabrière: « Chien de chasse rapportant un canard »

Cette sculpture en bronze d’Edouard Delabrière 1829 -1912  » Chien de chasse rapportant un canard » m’a été confiée car la queue est cassée et a été sommairement réparée.

On ne connait pas grand chose de ce sculpteur animalier en dehors de ses oeuvres . Il a réalisé de nombreuses scènes de chasse.

Le bronze de Delabrière avant restauration

Le bronze « chien ramenant un canard  » de Delabrière avant restauration

La queue est cassée et recollée.

Détail de la sculpture avant restauration

Détail avant restauration

La queue est décollée puis ressoudée en prenant soin de protéger au maximum la patine avac une pâte réfractaire et des chiffons humides.

Préparation avant la soudure

Protection de la patine avant soudure

La sculpture de Delabrière après réparation

La sculpture après réalisation de la soudure.

Il faut ensuite limer et ciseler la partie concernée.

Le bronze de Delabrière après ciselure

Le bronze après ciselure

La patine est ensuite retouchée pour dissimuler la réparation.

Patine du bronze de Delabrière

Retouche de la patine

Détail du bronze "chien ramenant un canard"

Détail après restauration

La sculpture "chien ramenant un canard" après réparation

La sculpture après restauration

 

 

 

Restauration d’un régule: « Bohémienne  » d’Emmanuel Villanis

Cette sculpture de bohémienne en régule de Villanis a subit une chute . Cela a eu pour effet de la fissurer en provoquant son inclinaison et son instabilité :

 

La bohémienne avant restauration

La sculpture de Villanis est fissurée et instable

 

Détail de fissure

Détail

Pliure du socle et légère fissure.

Pliure sur le socle

Emmanuel Villanis est né à Lille le 12 décembre 1858. Mort à Paris le 28 Août 1914.

Après des études en Italie, à Turin auprès de Odoardo Tabbachi il fait ses premières  expositions en Italie.

En 1885 il s’installe à Montmartre où il restera. Il est un des grands sculpteurs de l’époque Art Nouveau. Le titre est généralement sculpté sur le socle de l’oeuvre. Il a sculpté beaucoup de bustes féminins.

A exposé au salon des artistes Français, exposition universelle de Paris en 1889, exposition universelle de Chicage en 1892.

Titre de l’oeuvre avant restauration

On voit bien ci dessus la pliure et le départ d’une fissure. Ce métal est très fin et cassant. Il faut le redresser avc soin pour limiter la progression des fissures.

signature Villanis

La signature

redressage et soudure d'une fissure

Soudure d’une fissure sur la partie redressée

Ci dessus le métal a été redressé et une fissure a été rebouchée à la soudure étain. Il en sera fait de même sur les autres fissures. Les surfaces sont ensuite émerisées pour enlever l’excédent de soudure puis repatinées.

La sculpture retrouve ainsi sa stabilité et on ne perçoit pas les réparations.

La sculpture après restauration

Après restauration

détail

Détail après restauration 

autre détail
Le titre après restauration 

Autre face

 

Réparation d’une sculpture « La danseuse au cerceau » de Briand ( Editeur Max le Verrier)

Encore une  sculpture de l’Editeur Max le Verrier. Le sculpteur ici est Briand . 29 cm de haut, 17 cm de large.

Le matériau est du régule de plomb  . (Alliage plomb – étain – antimoine). Le cerceau est en laiton.

La cheville est cassée mais l’objet tient encore debout. Malgré une  tige métallique qui renforce d’origine la cheville l’alliage a cassé.

La danseuse au cerceau de Briand

Vue d'ensemble de la sculpture

Le client avait déjà décapé la cheville

Le client avait déjà décapé la cheville

Il faut dans un premier temps réduire la fissure par redressage. La tige intérieure n’a pas cassé.

Ensuite une soudure à l’étain  est réalisée au fer à souder en prenant soin de bien pénétrer en profondeur jusqu’au centre du métal.

Le cordon de soudure

Le cordon de soudure

La soudure est ensuite limée pour retrouver le modelé d’origine. La finition est réalisée au papier émeri.

La cheville retrouve son modelé d'origine.

La cheville retrouve son modelé d'origine.

Reste à réaliser la retouche de patine. La patine d’origine est une patine aux pigments de type peinture. Il faut réaliser une couleur de fond verte et ensuite appliquer par brossage une couleur marron . La difficulté est d’arriver à fondre cette retouche dans le décor existant pour qu’elle devienne invisible.

Détail

Détail

Vue d'ensemble

Vue d'ensemble

Réparation d’une sculpture en régule de Garcia : « Joie » (Danseuse aux cymbales).Max le Verrier éditeur

Un client m’a confié une sculpture signée Garcia et éditée par la maison Max Le Verrier. Il s’agit du modèle « Joie » qui représente une danseuse aux cymbales . Cette statue est en régule de plomb et posée sur un socle de marbre noir. Ce modèle a été produit en de nombreux exemplaires.

La cheville est cassée , en effet tout le poids de la statue et du socle font effort à cet endroit là.

Sculpture avant restauration

Sculpture avant restauration

La cassure est bien nette et le pied ne s'est pas détaché

La cassure est bien nette et le pied ne s'est pas détaché

Sur cette dernière photo on voit bien la cassure grise à grain très fin du régule de plomb.

Le pied est resté solidaire du reste du corps car une âme en bronze rigidifiait l’ensemble.

Aperçu du renfort de bronze dans la cheville

Aperçu du renfort de bronze dans la cheville

Il n’est pas possible d’extraire ce renfort. Un autre renfort en acier va donc être placé dans cette tige de bronze.

Après ébarbage des sections du bronze deux trous sont percés.

Les deux trous sont percés de part et d'autre sur le bronze

Les deux trous sont percés de part et d'autre sur le bronze

Une tige en acier est ensuite introduite.

Mise en place de la tige en acier

Mise en place de la tige en acier

Une soudure à l’étain est ensuite executée.

La soudure terminée.

La soudure terminée.

Il faut ensuite la limer .

Le limage en cours de finition

Le limage en cours de finition

Reste ensuite à recréer la patine à l’endroit de la réparation en utilisant des pigments et à remonter la statue sur son socle.

La cheville après la restauration.

La cheville après la restauration.

La sculpture de Garcia après restauration

La sculpture de Garcia après restauration

Argenture de deux coupes en cuivre galvanoplastique

Ces deux coupes sont en mauvais état , des réparations sont nécessaires.

Les coupes en cuivre avant la restauration

Les coupes en cuivre avant la restauration

Sur la photo suivante on peut observer la face supérieure d’une des deux coupes

On remarque la finesse des ciselures, le modèle d’origine a été particulièrement soigné.

Le décor est finement ouvragé

Le décor est finement ouvragé

Un fût a été soudé sur sa partie supérieure.

Un fût a été précédemment soudé sur la coupe

Un fût a été précédemment soudé sur la coupe

Sur le pied de l’autre coupe le fût a été également soudé .

Soudure à l'étain du fût sur le pied.

Soudure à l’étain du fût sur le pied.

Il faut donc éliminer toutes ces soudures et retrouver un métal bien propre.

Au passage un des pieds s’est démonté complètement

Les différents éléments du pied

Les différents éléments du pied

D’origine le haut et le bas sont assemblés sur la coupe et le pied par un filetage.

La coupe et le pied sont composés de deux épaisseurs chacun :

  • la partie supérieure en cuivre galvanoplastique dont le décor d’angelots est très finement ciselé.
  • la partie inférieure est constituée d’une flasque circulaire en laiton repoussé au centre de laquelle  est soudée une bague filetée destinée à recevoir le filetage du pied.

Ces deux disques sont superposés et sertis sur la bordure.

Le fût est constitué de deux moitiés longitudinales soudées entre elles et aux deux extrémités une pièce tournée comportant le filetage

On remarquera sur l’image suivantel’aspect rugueux du revers du métal déposé par galvanoplastie.

Le cuivre deposé par galvanoplastie est rugueux

Ensuite l’ensemble est décapé pour éliminer l’oxydation et l’ancienne argenture.

Il faut en effet repartir d’une surface saine pour refaire le dépôt électrochimique d’argent tel qu’il avait été réalisé au départ.

L'ensemble des éléments a été décapé

L’opération suivante est le polissage

Le polissage a permis d'obtenir un beau brillant

L’électrolyse enfin permet de déposer la couche d’argent qui transformera ces objets en cuivre en objets précieux

Les coupes retrouvent l'aspect qu'on leur avait oublié

Restauration d’une sculpture en plomb de Fayral (fondeur: Max Le Verrier)

Voici un diaporama de la restauration d’une sculpture en régule de plomb art déco de Fayral, le fondeur est Max Le Verrier.

Une version pas à pas en photo se trouve sur le forum Metal-Connexion.fr, des explications écrites y figurent.

 

Débosselage d’un pommeau en argent de canne-épée anglaise .

Le pommeau de cette canne épée est écrasé.

La canne épée avant réparation

La lame de la canne épée

La lame de la canne épée est gravée à l'acide

Détail du pommeau avant restauration

Pour réparer l’objet il faut d’abord démonter le pommeau du jonc. Pour cela on utilise le chalumeau en prenant soin de ne pas chauffer le bois.

L’objet est assemblé avec du ciment coutelier . Il s’agit d’un mélange de colophane et de charge minérale.

Le pommeau après démontage . Le ciment coutellier

Le pommeau est ensuite débarrassé des restes de ciment par calcination, en même temps l’argent est recuit ce qui lui redonne sa plasticité.

Il faut ensuite redresser les bosses par l’intérieur et par l’extérieur. Pour cela on utilise un outil appellé recingle

Quelques explications sur la recingle

Débosselage au marteau et à la recingle

L’objet est recuit trois fois pour conserver une bonne plasticité du métal.  Entre chaque recuit il est martelé.

Le pommeau entre deux phases de débosselage

Une fois le redressage effectué il faut repolir le métal. Ceci permet d’éliminer les défauts dus au martelage.

Le pommeau poli

Il ne reste plus qu’à remonter la pièce au ciment coutelier sur le jonc .

La restauration de la canne épée est terminée

La restauration de la canne épée est terminée

Restauration d’une sculpture d’archer de Hamo Thornycroft

Cet archer de Hamo Thornycroft est cassé. Une partie de l’arc est manquant.

Hamo Thornycroft (1850-1925) est un sculpteur Anglais très connu, plusieurs statues de lui sont exposées dans des lieux publics en Angleterre et à Londres.

Un article en Anglais sur ce sculpteur:http://en.wikipedia.org/wiki/Hamo_Thornycroft

La sculpture d'Hamo Thornycroft avant restauration

La signature d'Hamo Thornycroft sur la terrasse du bronze.

Un moulage est réalisé  en coulant de l’élastomère dans un tube.

Le moule en élastomère en place

Un exemplaire en cire est réalisé et reproduit en bronze par fonte à la cire perdue.

Le moule en élastomère et un exemplaire en bronze après la fonte à cire perdue.

Enfin l’élément reproduit est soudé sur la sculpture et repatiné

L'archer restauré.

Réparation d’un pot à bouillon en étain

Une cliente m’a confié ce pot à bouillon en étain. Il a du rester sur une tâche d’humidité. L’humidité et le froid ont détruit l’étain (peste de l’étain).

Réparation d'un pot à bouillon atteint de peste de l'étain

Il va falloir éliminer l’étain dégradé sur les bords du trou par grattage, le trou est légèrement agrandi et les bords bien nettoyés de l’oxyde pulvérulent, pour mettre le métal sain à nu afin que la soudure prenne correctement.

Nettoyage des bords du trou

Puis une plaque d’étain est martelée dans une tige d’étain de gros diamètre pour fabriquer la pièce qui sera positionnée et ajustée dans le trou.

Tige d'étain martelée

Voici la pièce une fois ajustée et positionnée dans le trou.

Pièce d'étain ajustée

Une soudure est ensuite réalisée tout autour de la pièce d’étain. Cette soudure est effectuée au fer à souder. Le métal est assez fin et un fer de moyenne puissance est suffisant.

Soudure des contours de la pièce en étain

Bien sûr il faut  enlever l’excédent de matière à la lime et par polissage

L'objet une fois la surface meulée

L’objet est ensuite repatiné au niveau de la réparation

L'objet repatiné

Et voici en raccourci la photo avant-après:

Avant-après: réparation d'un pot à bouillon en étain