Redressage , débosselage et polissage d’une coupe en argent massif.

 

 

 

coupe en argent avant restauration

La coupe avant restauration

 

Le piédouche de cette coupe en argent massif et son flan sont bosselés . Le bord de la coupe est déformé

Le bord de la coupe est déformé

Le bord de la coupe avant redressage

Bosses sur le flan de la coupe

Déformations du flan

Le piédouche est déformé

Le piédouche avant redressage

 

 

Le redressage est effectué avec différents outils en acier qui servent de point d’appui ou de repoussoir ( recingle ) . Le métal est repoussé au maillet de bois ou avec un marteau dont l’extrémité arrondie est parfaitement polie afin de faire le moins de marques possibles sur le métal.

Le métal est ensuite émerisé pour enlever les petits défauts de surface dus au travail de repoussage. L’opération de polissage  lui redonne du brillant et élimine les rayures d’émerisage.

Piédouche émerisé

Emerisage du piédouche

Flan de la coupe émerisé

Emerisage du flan de la coupe

Piédouche poli

Polissage du piédouche

Flan de la coupe poli

Polissage du flan de la coupe

Bord de la coupe redressé

Redressage du bord

 

La coupe restaurée

La coupe après restauration

 

 

 

 

Chapelle du séminaire de Nice , restauration d’un grand lustre en bronze de style néo byzantin

Le grand lustre du séminaire de Nice

Le grand lustre avant restauration

Commencée en 1880 la chapelle est terminée en 1891.

Mgr Paul Remond la réaménage complètement en 1931-1932. Il supervise les travaux jusqu’aux moindres détails.L’architecte est Jules Febvre (1859-1934) architecte de la mense épiscopale. Mgr Paul Rémond est très empreint de culture artistique paleochrétienne et Romane. La chapelle est donc réalisée dans un style néo-romano byzantin.

Intérieur de la chapelle du séminaire de Nice

Vue intérieure

La chapelle est située à flan de colline sur le front de mer , légèrement surélevée par rapport au niveau de l’eau la vue y est très dégagée sur l’horizon marin et sur la jetée du port de Nice.

Vue de la mer depuis le séminaire de Nice

La vue depuis la porte de la chapelle

Actuellement la chapelle est partiellement restaurée et réaménagée d’un point de vue électrique. En particulier des éclairages modernes par led pilotés par voie numérique.

L’ensemble de la lustrerie est à restaurer. Cet ensemble se constitue de

-4 petits lustres en bronze à veilleuses

-1 grand lustre en bronze

-10 appliques en fer forgé et laiton d’époque art déco

Le grand lustre en bronze est très lourd (environ 200 kg) et doit être démonté sur place pour le transport.

Une fois transporté à l’atelier il reste encore à démonter la grande couronne centrale et les deux modèles de fausses lampes à huile. Un grand modèle est surmonté d’une colombe ( 6 exemplaires) un plus petit est obturé par un coquillage ( 3 exemplaires)

Une partie des éléments du lustre

La grande couronne et les éléments de la chaine principale

 

Lampes à huile avec colombes et chaines

Lampes et chaines avant restauration

 

Vue des lampes aux colombes avant polissage

Ensemble des lampes aux colombes

 

Début de démontage de la couronne du lustre

Couronne en cours de démontage

Une fois toutes les pièces démontées chaque élément est décapé (vernis et oxydation) puis poli brillant et verni.

Différents éléments du lustre en bronze néobyzantin du séminaire de Nice

Elements polis

Lampe à huile du lustre du séminaire de Nice

Une fausse lampe à huile terminée

Le lustre est ensuite transporté incomplètement remonté, l’assemblage sera complété après repose de la couronne car l’ensemble serait trop lourd à soulever.

 

Repose du lustre de la chapelle du séminaire de Nice

Repose du lustre (1)

 

Accrochage du lustre en bronze

Repose du lustre (2)

Le lustre après repose

Le lustre de nouveau en place

lustre-après-restauration 2

Les 4 petits lustres et les appliques seront traitées ultérieurement dans un autre sujet.

 

 

 

 

 

Polissage d’un vase Art nouveau signé « Lesueur » en étain.

Un petit vase en étain m’a été confié . L’oxydation du métal est  relativement épaisse et irrégulièrement répartie sur la surface de l’objet. Cela est du a une ancienne restauration. A l’époque des soudures ont  été réalisées et l’objet a été partiellement repoli.

 

Le vase en étain avant polissage

Le vase avant restauration

Le vase est signé « Lesueur » Cette signature se retrouve sur d’autres objets fin XIXème / début XXème. Ici le style est typiquement art nouveau c’est à dire début XXème .

Signature lesueur sur le vase étain

Signature

Le client désire que l’oxydation soit enlevée et l’objet poli brillant.

L’étain est un métal qui produit une oxydation gris-mat très dure qui peut être relativement épaisse avec le temps. Il est impossible de l’éliminer par des procédés mécaniques (abrasion). La technique consiste à dissoudre cette oxydation par un bain d’électrolyse. Celle ci laisse la place à une couche non adhérente d’un noir profond qu’il suffit de gratte- bosser.

Le vase en étain art nouveau après traitement électrolytique

Le vase après électrolyse

Le vase lesueur après nettoyage

Le vase après décapage et brossage

Il reste ensuite à effectuer un polissage à la pâte à polir appliquée sur des disques de tissu en coton montés sur un touret à polir.

Le vase art nouveau après restauration

Le vase après polissage

 

 

Restauration d’une soupière en argent massif du XIXème siècle .

Cette soupière en argent est en assez bon état mais une partie de la frise du couvercle est manquante . L’ensemble est uniformément oxydé. Quelques débosselages sont à envisager sur le corps de la soupière.

soupière en argent massif avant réparation

La soupière avant restauration

La prise du couvercle est importante et représente un animal chimérique chevauché par un ange.

La prise du couvercle de la soupière

Détail de la prise du couvercle avant restauration.

la prise du couvercle avant restauration

Prise du couvercle avant restauration : détail

La frise qur le corps du couvercle est partiellement arrachée.

La frise en argent avant réparation

Emplacement de la partie manquante de la frise.

Cette frise est constituée d’un rinceau de feuilles de vigne et de grappes de raisin. Elle est fixée par rivetage. On remarque sur la gauche de la photo un rivet en cuivre. Celui ci a du être posé pour remplacer un rivet en argent manquant . La frise doit être démontée , partiellement moulée puis reproduite en argent.

La frise du couvercle en argent après réparation

La frise après restitution de l’élément manquant.

Pour le reste il s’agit d’un travail de nettoyage et de polissage afin de rendre au métal un aspect plus séduisant.

Vue d'ensemble du couvercle après réparation.

Le couvercle après restauration

La soupière après réparation
La soupière après restauration.

 

 

 

Restauration d’une icône en cuivre galvanoplastique argenté.

Cette icône au premier abord ressemble à une icône en argent massif. La ciselure est belle . L’absence de poinçons peut cependant semer le doute.

On note la présence de plaques en émail blanc .

icône avant restauration

L’icône avant restauration

La ciselure de l'icône avant restauration

Détail de la ciselure

La ciselure et le repoussé de l’icône semblent être réalisés manuellement. La qualité est très bonne .

 

Démontage:

La pièce est préalablement démontée entièrement. Des petits clous maintiennent la plaque métallique sur la planchette de bois par la tranche. La peinture est posée directement sur le bois comme toujours pour les icônes.

toutes les pièces de l'icône en cuivre

Les différents éléments de l’icône

Les couronnes sont en cuivre doré et montées par agrafage

montage par agrafage de la couronne

Aspect de l’arrière de l’icône au niveau de l’agrafage de l’auréole

Sur cette première photo de l’arrière de la plaque on peut déjà percevoir  une trace rectiligne horizontale à mi hauteur du voile, ceci est la trace du trempage de la plaque dans le bain d’argenture, le bain n’était probablement pas assez profond et l’argenture a été réalisée en deux fois en retournant la plaque au deuxième passage.

Une marque est également visible sur la deuxième photo du coin droit du bas de l’icône:

aspect de l'arrière de l

Aspect de l’arrière de la plaque

Les deux marques correspondent donc à la limite supérieure du bain pour chaque trempage.

On remarque également la présence de fortes rugosités qui attestent de manière indubitable que le métal a été mis en oeuvre par galvanoplastie. Ces sortes de concrétions sont en effet caractéristiques de ce procédé .

On est donc bien en présence de cuivre argenté. Un moule a été réalisé à partir d’une icône réalisée manuellement et ensuite reproduite en plusieurs exemplaires par la technique galvanique. Cette technique est d’une précision redoutable.

Traitement:

Le reste de l’opération consiste à désoxyder le cuivre argenté, lui donner un léger coup d’avivage (polissage) avec une pâte à polir appropriée. Eviter la réargenture permet de conserver à l’argenture une certaine patine qui serait difficile à imiter . Le résultat serait plus clinquant.

Les couronnes sont redorées.

Remontage:

L’ensemble est ensuite remonté.

L'icône après restauration

L’icône après remontage