Dorure et patine de pendules en bronze « à l’éléphant », « au lion » et « au taureau » .

Pour faire suite à l’article sur la restauration d’une pendule à l’éléphant voici trois autres pendules que j’ai eu l’occasion de restaurer dont le sujet principal est un animal qui supporte le mouvement d’horlogerie. Pour ces trois pendules les clients désiraient faire réaliser une dorure non patinée. Ce sont des copies XIXème de modèles XVIIIème.  Ce genre de pendule était assez prisé sous Louis XV , on en trouve également dans le style Louis XVI.

D’autres animaux ont également été utilisés: rhinocéros, cheval, cerf, sanglier…

Autre pendule « à l’éléphant »:

Cet autre modèle est assez proche de celui de l’article cité plus haut, il y a une grande ressemblance entre les deux animaux , les terrasses bien que de décors différents ont une forme semblable. Le style est Louis XV. Les sujets supérieurs sont différents : un putto musicien ici et un Cupidon  sur l’autre pendule.

Le triangle et la baguette sont manquants il a fallu les restituer. La patine de l’éléphant a été restaurée, le reste a été doré.

Pendule avant restauration

La pendule avant restauration

pendule en bronze à l'éléphant

La pendule après restauration

Pendule « au taureau » :

Un autre modèle moins courant de pendule de ce type.

Ici aussi la patine est encore en état. La dorure est à refaire.

pendule au taureau en bronze

La pendule au taureau avant restauration

pendule en bronze après dorure et patine

La pendule après dorure et patine

 

Pendule « au lion »

Ce modèle est de style Louis XVI .

Pendule "au lion" avant dorure et patine

La pendule avant restauration

pendule "au lion" après restauration

La pendule après restauration

Reproduction et soudure de branches de chandeliers XIXème en bronze doré.

Une branche de cette paire de chandeliers en bronze doré XIXème d’inspiration Louis XVI est incomplète , il manque l’enroulement central sur deux branches ( Chandelier de droite)

Chandeliers XIXème en bronze doré avant réparation

Les chandeliers avant restauration

Un moulage est fait sur une branche complète.

Moule en élastomère

Le moule en élastomère

 

Vue d'intérieur du moulage

Vue d’intérieur du moule en élastomère

La branche est ensuite reproduite en cire puis fondue en bronze à cire perdue.

Les tirages en bronze

Les reproductions en bronze des éléments manquants

Les enroulements sont ensuite ressoudés sur les branches en évitant de trop âbimer la dorure existante.

La branche ressoudée

Une branche réparée

 

Une dorure partielle est ensuite réalisée sur les parties remplacées.

Les branches redorées

Le haut du chandelier réparé après redorure

 

L’ensemble est nettoyé pour retrouver l’éclat d’origine de la dorure.

Les chandeliers XIXème en bronze doré après restauration

La paire de chandeliers après restauration

Réalisation d’un vernis or sur une paire d’appliques « Cor de chasse » de style Louis XVI en bronze.

Ces deux appliques en bronze de style Louis XVI n’ont jamais été dorées , elles sont revêtues d’un vernis or. Cela se reconnait avec un peu d’habitude. Cela est confirmé par l’aspect des dos ( En dehors de zones vert de gris dues à un stockage en présence d’eau il n’y a pas de patine , le métal décapé aux acides, aspect laiton satiné-brillant). La ciselure est relativement précise pour une paire de cette époque et le dessin général est élégant.

La présence d’une électrification d’origine indique une date de fabrication relativement récente : A partir du début XXème. Les branches sont en effet conçues avec des tubes intérieurs permettant de faire passer les fils. Ce ne sont pas des appliques à gaz transformées .

Les appliques Louis XVI avant restauration

La paire d’appliques avant restauration

L’ensemble va être démonté puis décapé: élimination du vernis et de l’oxydation .

Démontage des appliques Louis XVI en bronze

Les appliques après démontage

Les éléments centraux dont la ciselure est particulièrement soignée , après élimination du vernis et de l’oxydation , laissent apparaitre la présence d’une couche de dorure sur une couche de cuivre. Un des deux ornements est plus usé que l’autre.

Les ornementations après nettoyage

Les ornementations centrales après nettoyage

En regardant de plus près les dos des deux ornements on remarque que la couleur du métal est jaune (laiton) et la présence de nombreuses retassures ( La surface du métal est légèrement creusée et il y a des porosités au centre des zones les plus massives) Cela indique que le métal a été coulé dans une empreinte en cuivre et s’est retassé en refroidissant. La tranche des ornements est également cuivrée.

Présence de retassures sur le dos des ornements

Localisation des retassures et de la présence de cuivre sur la tranche des ornements

Aspect cuivré des ornements

Les ornements après décapage de la dorure

 

Ce sont des moulages galvanoplastiques de cuivre remplis de laiton. Cela explique la qualité des détails. Ces ornements étaient réalisés en série et cela permettait à partir d’un original extrêmement soigné d’obtenir de nombreux exemplaires avec la grande qualité de reproduction que permet ce procédé ( Pas de perte de détails ni de dimensions)

L’utilisation de cette technique permet d’un peu mieux préciser l’époque de fabrication: tout début XXème .

Ces ornements ont été dorés pour cacher la couleur du cuivre et les assortir au reste de l’applique.

Le  reste des appliques va être parfaitement décapé jusqu’à obtenir une belle couleur jaune. Le métal doit avoir un aspect bien mat . Des parties vont être brunies à l’hematite ou polies pour créer un décor qui mette en valeur les parties lisses, les parties ciselées restant mates.

Le vernis est assez fin afin qu’il ne se remarque pas, il est teinté en orangé. Appliqué sur la surface bien jaune du métal on obtient un aspect doré qui peut généralement être assez difficilement différencié d’une vraie dorure.

Les appliques après restauration

Les appliques après vernissage

 

Restauration de la dorure d’une paire de chenets en bronze d’époque Louis XVI .

La dorure de cette paire de beaux chenets d’époque Louis XVI est passablement usée en plusieurs endroits .

chenets en bronze Louis XVI

Les chenets avant restauration

Détail des chenets louis XVI

Détail

detail d'une cassolette en bronze

Détail d’une cassolette avant restauration

détails sur les chenets

Détail des deux chenets

Sur des objets de cette qualité et das cet état  il vaut mieux éviter de refaire complètement la dorure. Il est préférable de chercher à la restaurer .

Les zones oxydées noirâtres sont des zones où la dorure est complètement usée. Le travail consistera après un nettoyage général à enlever l’oxyde , de repolir les surfaces ainsi décapées et de les protéger avec un vernis or qui aura aussi pour but de rendre l’intervention quasiment invisible.

Avant de réaliser ce travail il faut démonter complètement les objets.

Arriere des chenets

Aspects de l’arrière des chenets

On voit bien sur la photo les écrous carrés en bronze qui maintiennent la frise ainsi que les vis à tête cylindrique en fer qui fixent les différentes parties du bâti .

Démontage des chenets

Les chenets en cours de démontage

Le but n’est pas d’obtenir un résultat parfait mais d’éliminer un maximum des gros défauts tout en conservant un certain vécu à l’objet.

Et voici le résultat:

Détail

Détail après restauration

vue des chenets après remise en état

Vue d’ensemble après restauration