Cette icône au premier abord ressemble à une icône en argent massif. La ciselure est belle . L’absence de poinçons peut cependant semer le doute.
On note la présence de plaques en émail blanc .
La ciselure et le repoussé de l’icône semblent être réalisés manuellement. La qualité est très bonne .
Démontage:
La pièce est préalablement démontée entièrement. Des petits clous maintiennent la plaque métallique sur la planchette de bois par la tranche. La peinture est posée directement sur le bois comme toujours pour les icônes.
Les couronnes sont en cuivre doré et montées par agrafage
Sur cette première photo de l’arrière de la plaque on peut déjà percevoir une trace rectiligne horizontale à mi hauteur du voile, ceci est la trace du trempage de la plaque dans le bain d’argenture, le bain n’était probablement pas assez profond et l’argenture a été réalisée en deux fois en retournant la plaque au deuxième passage.
Une marque est également visible sur la deuxième photo du coin droit du bas de l’icône:
Les deux marques correspondent donc à la limite supérieure du bain pour chaque trempage.
On remarque également la présence de fortes rugosités qui attestent de manière indubitable que le métal a été mis en oeuvre par galvanoplastie. Ces sortes de concrétions sont en effet caractéristiques de ce procédé .
On est donc bien en présence de cuivre argenté. Un moule a été réalisé à partir d’une icône réalisée manuellement et ensuite reproduite en plusieurs exemplaires par la technique galvanique. Cette technique est d’une précision redoutable.
Traitement:
Le reste de l’opération consiste à désoxyder le cuivre argenté, lui donner un léger coup d’avivage (polissage) avec une pâte à polir appropriée. Eviter la réargenture permet de conserver à l’argenture une certaine patine qui serait difficile à imiter . Le résultat serait plus clinquant.
Les couronnes sont redorées.
Remontage:
L’ensemble est ensuite remonté.