Dorure de la monture en bronze de style pseudo chinois d’un cache pot en émail cloisonné du XIXème siècle .

Ce cache pot en bronze est constitué d’un corps en cuivre revêtu d’émail cloisonné et d’une monture en bronze doré. Il date de la fin du XIXème siècle.

Cache pot en bronze émaillé et doré

Le cache pot avant restauration

L’émail cloisonné est chinois , il s’agit d’un vase quadrilobé. La monture est occidentale, probablement Française. Elle est réalisée dans un style pseudo chinois dans une manière  un peu grossière par rapport à d’autres exemples de la même époque. Les dragons assez particuliers qui forment anses sont un mélange de dragons asiatiques et Européens puisqu’ils ont des ailes. Le style du piedouche est plus conforme au style Chinois

Un des dragons du cache pot en bronze

Vue d’une des anses -dragons

Les anses , fixées sur le col et sur le piedouche par des vis maintiennent l’ensemble en place.

Les vis inférieures confirment l’époque de fabrication. Tiges filetées et écrous carrés en fer.

Ecrou et tige filetée

Ecrou et tige filetée

Un vernis épargne a été passé au dos des pièces afin d’économiser la dorure. Sous réserve que l’objet n’ai pas été redoré plus tardivement, ce vernis confirme également l’époque de fabrication puisqu’il s’agit d’un vernis jaune utilisé très tardivement au XIXème . D’autre part il nous indique que la dorure est une dorure par électrolyse réalisée dans l’esprit d’une dorure au mercure avec des parties mates et des parties brunies à la pierre d’hématite.

Vernis épargne jaune au dos des pièces

Aspect du vernis épargne jaune

Après démontage un essai de nettoyage de la dorure est effectué sans grande conviction. Le résultat n’est effectivement pas très convaincant.

Aspect de la dorure après nettoyage

Dorure après nettoyage

Les bronzes après décapage sont redorés à l’identique et très légèrement patinés.

Cache pot chinois après restauration

Le cache pot redoré

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Réalisation d’un vernis or sur une paire d’appliques « Cor de chasse » de style Louis XVI en bronze.

Ces deux appliques en bronze de style Louis XVI n’ont jamais été dorées , elles sont revêtues d’un vernis or. Cela se reconnait avec un peu d’habitude. Cela est confirmé par l’aspect des dos ( En dehors de zones vert de gris dues à un stockage en présence d’eau il n’y a pas de patine , le métal décapé aux acides, aspect laiton satiné-brillant). La ciselure est relativement précise pour une paire de cette époque et le dessin général est élégant.

La présence d’une électrification d’origine indique une date de fabrication relativement récente : A partir du début XXème. Les branches sont en effet conçues avec des tubes intérieurs permettant de faire passer les fils. Ce ne sont pas des appliques à gaz transformées .

Les appliques Louis XVI avant restauration

La paire d’appliques avant restauration

L’ensemble va être démonté puis décapé: élimination du vernis et de l’oxydation .

Démontage des appliques Louis XVI en bronze

Les appliques après démontage

Les éléments centraux dont la ciselure est particulièrement soignée , après élimination du vernis et de l’oxydation , laissent apparaitre la présence d’une couche de dorure sur une couche de cuivre. Un des deux ornements est plus usé que l’autre.

Les ornementations après nettoyage

Les ornementations centrales après nettoyage

En regardant de plus près les dos des deux ornements on remarque que la couleur du métal est jaune (laiton) et la présence de nombreuses retassures ( La surface du métal est légèrement creusée et il y a des porosités au centre des zones les plus massives) Cela indique que le métal a été coulé dans une empreinte en cuivre et s’est retassé en refroidissant. La tranche des ornements est également cuivrée.

Présence de retassures sur le dos des ornements

Localisation des retassures et de la présence de cuivre sur la tranche des ornements

Aspect cuivré des ornements

Les ornements après décapage de la dorure

 

Ce sont des moulages galvanoplastiques de cuivre remplis de laiton. Cela explique la qualité des détails. Ces ornements étaient réalisés en série et cela permettait à partir d’un original extrêmement soigné d’obtenir de nombreux exemplaires avec la grande qualité de reproduction que permet ce procédé ( Pas de perte de détails ni de dimensions)

L’utilisation de cette technique permet d’un peu mieux préciser l’époque de fabrication: tout début XXème .

Ces ornements ont été dorés pour cacher la couleur du cuivre et les assortir au reste de l’applique.

Le  reste des appliques va être parfaitement décapé jusqu’à obtenir une belle couleur jaune. Le métal doit avoir un aspect bien mat . Des parties vont être brunies à l’hematite ou polies pour créer un décor qui mette en valeur les parties lisses, les parties ciselées restant mates.

Le vernis est assez fin afin qu’il ne se remarque pas, il est teinté en orangé. Appliqué sur la surface bien jaune du métal on obtient un aspect doré qui peut généralement être assez difficilement différencié d’une vraie dorure.

Les appliques après restauration

Les appliques après vernissage