Polissage d’un vase Art nouveau signé « Lesueur » en étain.

Un petit vase en étain m’a été confié . L’oxydation du métal est  relativement épaisse et irrégulièrement répartie sur la surface de l’objet. Cela est du a une ancienne restauration. A l’époque des soudures ont  été réalisées et l’objet a été partiellement repoli.

 

Le vase en étain avant polissage

Le vase avant restauration

Le vase est signé « Lesueur » Cette signature se retrouve sur d’autres objets fin XIXème / début XXème. Ici le style est typiquement art nouveau c’est à dire début XXème .

Signature lesueur sur le vase étain

Signature

Le client désire que l’oxydation soit enlevée et l’objet poli brillant.

L’étain est un métal qui produit une oxydation gris-mat très dure qui peut être relativement épaisse avec le temps. Il est impossible de l’éliminer par des procédés mécaniques (abrasion). La technique consiste à dissoudre cette oxydation par un bain d’électrolyse. Celle ci laisse la place à une couche non adhérente d’un noir profond qu’il suffit de gratte- bosser.

Le vase en étain art nouveau après traitement électrolytique

Le vase après électrolyse

Le vase lesueur après nettoyage

Le vase après décapage et brossage

Il reste ensuite à effectuer un polissage à la pâte à polir appliquée sur des disques de tissu en coton montés sur un touret à polir.

Le vase art nouveau après restauration

Le vase après polissage

 

 

Dorure de la monture en bronze de style pseudo chinois d’un cache pot en émail cloisonné du XIXème siècle .

Ce cache pot en bronze est constitué d’un corps en cuivre revêtu d’émail cloisonné et d’une monture en bronze doré. Il date de la fin du XIXème siècle.

Cache pot en bronze émaillé et doré

Le cache pot avant restauration

L’émail cloisonné est chinois , il s’agit d’un vase quadrilobé. La monture est occidentale, probablement Française. Elle est réalisée dans un style pseudo chinois dans une manière  un peu grossière par rapport à d’autres exemples de la même époque. Les dragons assez particuliers qui forment anses sont un mélange de dragons asiatiques et Européens puisqu’ils ont des ailes. Le style du piedouche est plus conforme au style Chinois

Un des dragons du cache pot en bronze

Vue d’une des anses -dragons

Les anses , fixées sur le col et sur le piedouche par des vis maintiennent l’ensemble en place.

Les vis inférieures confirment l’époque de fabrication. Tiges filetées et écrous carrés en fer.

Ecrou et tige filetée

Ecrou et tige filetée

Un vernis épargne a été passé au dos des pièces afin d’économiser la dorure. Sous réserve que l’objet n’ai pas été redoré plus tardivement, ce vernis confirme également l’époque de fabrication puisqu’il s’agit d’un vernis jaune utilisé très tardivement au XIXème . D’autre part il nous indique que la dorure est une dorure par électrolyse réalisée dans l’esprit d’une dorure au mercure avec des parties mates et des parties brunies à la pierre d’hématite.

Vernis épargne jaune au dos des pièces

Aspect du vernis épargne jaune

Après démontage un essai de nettoyage de la dorure est effectué sans grande conviction. Le résultat n’est effectivement pas très convaincant.

Aspect de la dorure après nettoyage

Dorure après nettoyage

Les bronzes après décapage sont redorés à l’identique et très légèrement patinés.

Cache pot chinois après restauration

Le cache pot redoré

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dorure d’une paire de flambeaux de Christofle fabriqués par galvanoplastie.

Flambeau Christofle en cuivre réalisé par galvanoplastie

Flambeau Christofle en cuivre réalisé par galvanoplastie

Cette paire de flambeaux est un peu particulière.
Le décor de style Louis XVI est de grande qualité. La ciselure est particulièrement aboutie.
Un des deux  est poinçonné par Christofle

Poinçons Christofle sur des flambeaux en cuivre galvanoplastique

Poinçons Christofle sur des flambeaux en cuivre galvanoplastique

En y regardant de plus près on se rend compte que les usures laissent apparaître des zones roses de cuivre . Il pourrait s’agir comme je l’ai pensé dans un premier temps d’une dorure sur cuivre mat , procédé assez usité fin XIXème pour donner à la dorure l’apparence de la dorure au mercure.

L'usure de la dorure laisse apparaitre le cuivre galvanoplastique.

L’usure de la dorure laisse apparaitre le cuivre galvanoplastique.

Autre vue de l'usure de la dorure sur le fût

Autre vue de l’usure de la dorure sur le fût

En réalité il s’agit de flambeaux réalisés suivant la technique de galvanoplastie du cuivre

Lorsque l’on regarde le dessous du pied  :

Revers du pied avant décapage

Revers du pied avant décapage

-Le modelé de l’endroit est exactement reproduit sur l’envers
-Le  métal présente un aspect granuleux caractéristique de la mise en oeuvre par galvanoplastie avec par endroits quelques plus grosses « concrétions »

Une fois les objets décapés de leur vieille dorure un autre élément apparait: la présence de laiton coulé. Le laiton était utilisé parfois pour ces fabrications galvanoplastiques à titre de renfort (pied, fût)ou pour réaliser certaines parties difficilement réalisables en galvanoplastie ( La bordure du pied, le filetage du fût, les tubes des bobèches.)
-Sous le pied, le laiton coulé apparait clairement et on se rend compte que le meulage que l’on pouvait constater auparavant était destiné à limiter les défauts de surface dus à une coulée superficielle, du reste les perlés sont par endroits largement entamés.

Le dessous après décapage

Le dessous après décapage

-Sur le fût des tâches jaunes de laiton attestent par endoits de la faiblesse de la couche de cuivre voire de « manques » dans cette pellicule

Mise en évidence par le décapage des traces de laiton

Mise en évidence par le décapage des traces de laiton

-Le bord du pied a été clairement fabriqué en laiton et rajouté.

La bordure du pied est en laiton et a été rapportée.

La bordure du pied est en laiton et a été rapportée.

-Le filetage du fût est tourné et également rapporté.

Le filetage a été tourné en laiton et rapporté également.

Le filetage a été tourné en laiton et rapporté également.

Ces flambeaux ont été réparés et redorés

Les bougeoirs après réparation et redorure.

Les bougeoirs après réparation et redorure.

Dorure: Exemples de restauration d’objets anciens en bronze et laiton.

Diaporama mettant en scène un grand nombre d’objets passés entre mes mains . Ils sont présentés avant et après  redorure ou simple nettoyage. Tous ces objets sont anciens (XVIII et XIXémé siècles) et en bronze. Certains sont de grande qualité d’autres un peu moins , le panorama est assez large et permet de se faire une idée des résultats qu’il est possible d’obtenir