Dorure d’un lustre en bronze de Henry Dasson de style Louis XIV

Henry Dasson (1825-1896 ) est un bronzier et ébéniste qui a excellé dans la fabrication de meubles et objets d’art. Ses meubles et objets se distinguent d’une grande partie de la production de l’époque qui est souvent médiocre. Bronzier de formation , la qualité de ciselure est précise.

Il est un des rares bronziers à signer et souvent dater ses bronzes.

Lustre de henry Dasson avant dorure

Le lustre avant dorure

La signature de Henry Dasson

Signature de Henry Dasson

La signature est gravée à la main « Henry Dasson 1881″

Comme à l’habitude le lustre est entièrement démonté, décapé et les éléments sont redorés en dorure mate et brunie.

Le lustre a été percé par le passé pour assurer le passage des fils électriques , à la demande du client il est rééquipé avec des fausses bougies et du fil gainé en tissu.

Détail du bronze doré

Détail après dorure

Après dorure

Le lustre après restauration

Restauration d’un groupe en bronze de Eugène Lanceray: Cosaque Zaporogue après le combat.

Eugène LancerayIevgueni Alexandrovitch Lanceray / en Russe: Евгений Александрович Лансере ) 1848 -1886 est un sculpteur Russe d’origine Française. Son grand père etait major de l’armée de Napoléon 1er. Il est spécialiste des chevaux et des cavaliers. Pendant sa courte vie il a produit plus de 400 statues équestres.

Le groupe qui m’a été confié représente un cosaque Zaporogue à cheval. Un deuxième cheval sans cavalier est également à ses côtés.

Cette sculpture en bronze m’a été confiée pour expertise et restauration . Elle présente des tâches blanches dont il m’a été demandé d’en établir l’origine et de procéder à leur suppression.

Le bronze de Lanceray avant restauration

Le groupe avant la restauration

La signature de Lanceray

La signature de Lanceray (en Cyrillique )

 

Ce bronze d’un bel aspect de loin révèle rapidement son origine récente. Il s’agit d’une copie moderne très récente . Plusieurs éléments confirment ce jugement :

- La faible qualité de la ciselure. La finition est inexistante et certains détails ne sont pas dignes d’une sculpture de cette époque.

La qualité de ciselure

Faiblesse de la qualité de ciselure. La fonte à cire perdue est quasiment brute .

- La technique de fonte employée:  Il s’agit d’une fonte à cire perdue moderne. La surface du métal sur une pièce ancienne ne présente pas le même aspect, elle doit révéler le grain du sable employé. Ici au contraire pas de grain du au sable et le travail de la cire est nettement visible. On voit également les tiges de coulée qui distribuent le métal sous le socle ce qui n’est jamais le cas sur des exemplaires d’époque.

Le dessous du socle

L’aspect du dessous du socle

-De gros défauts qui auraient été réparés à l’époque: Certains enfoncements ou bosses n’auraient jamais été laissés à cette époque, ils auraient été réparés avant commercialisation.

Défaut sur le bronze de Lanceray

Défaut sur la tranche du socle

-La patine : Sur un objet de cette période et de cette qualité on s’attend à trouver une patine chimique très adhérente, éventuellement légèrement usée par endroits . Ici pas d’usures et une patine opaque et réalisée au pigments ce qui explique en partie les problèmes de tâches évoquées plus loin. En raison de l’opacité de cette patine il a été réalisé des nuances plus claires dans le but de suggérer cette transparence et une certaine usure. Ces effets de peinture ne sont pas dignes d’une telle sculpture.

Nuances de la patine

Aspect des nuances de la patine

L’opacité des parties claires montre bien qu’i s’agit d’un revêtement et non pas d’une oxydation naturelle du métal.

-L’origine des tâches blanches : L’existence de ces tâches prouve également l’origine récente de ce bronze. Elles résultent à la fois du procédé de fabrication et de la patine utilisée. Ce bronze produit par la technique de la fonte à la cire perdue a été coulé dans une cavité laissée libre dans un plâtre réfractaire après avoir vidé la cire par chauffage. Après refroidissement ce plâtre est cassé et nettoyé. Ces fragments de ce plâtre qui ont été mal nettoyés sur le bronze  témoignent du peu de soin apporté à l’opération. Ils ont ensuite été recouverts probablement encore humides par la patine aux pigments ce qui explique sa mauvaise tenue .

Tâche sur le socle

Tâche blanche sur la socle

Tache sur la selle

Tâche au niveau de la selle

Tâche sur le bronze

Tâche sur l’épée

La restauration consiste à éliminer ces différentes tâches de plâtre et de restaurer la patine sur ces surfaces.

Le bronze après restauration

Le groupe en bronze après restauration

 

 

Argenture d’une collection de 13 sucriers Anglais XIXème en forme de Nautile

Un bel ensemble de 13 sucriers Anglais en forme de Nautile . Ce modèle très en vogue en Angleterre a été produit en de nombreux exemplaires et en plusieurs variantes. Le plus fréquent est le modèle avec socle en rocaille . Il est présent dans cette petite collection avec différentes provenances et en deux métaux différents : Maillechort ( E.P.N.S ) et Britannia metal ( métal Anglais ). L’époque de fabrication est XIXème et s’inspire de modèles du XVIIIème siècle ou de la Renaissance, époques où les cabinets de curiosités étaient friands de ce genre d’animal exotique souvent garni de monture en bronze doré ou en argent massif.

La collection de sucriers nautiles avant argenture

La collection avant argenture

 

Sucrier nautile en métal argenté avant restauration

Etat d’un nautile avant argenture

Une bonne partie partie des socles de ces objets sont démontables. Un écrou sous le socle permet de les dissocier du coquillage. Certains modèles sont soudés. Une petite coquille Saint Jacques soudée à l’arriere du socle sert de prise. Certains modèles ont un couvercle complet ou partiel articulé sur une charnière.

Pour effectuer l’argenture il faut décaper l’ancienne couche d’argent et remettre le métal à nu. La plupart du temps il s’agit de maillechort, dans ce cas aucune autre opération de décapage n’est nécessaire. Dans le cas du métal Anglais (Alliage d’étain) une oxydation difficile à éliminer est généralement présente qui nécessite un traitement électrolytique.

Sucriers nautiles Anglais XIXème démontés et décapés

Travail en cours: nautiles démontés et décapés

Sur la photo précédente : le nautile gris est en métal Anglais, les deux autres sont en maillechort (E.P.N.S) .

L’argenture est ensuite réalisée.

L’ensemble des nautiles présente plusieurs types de décor du métal soit le métal est laissé lisse et brillant soit il est décoré par  procédés mécaniques ou chimique :

Sucrier nautile sans décor

Absence de décor.

 

Sucrier nautile Anglais argenté gravé à l'acide

Décor réalisé par gravure à l’acide

 

Sucrier nautile Anglais argenté gravure main

Décor réalisé par gravure à la main .

 

Nautile Anglais XIXème en métal argenté

Décor par technique du repoussé.

 

Sucrier nautile Anglais XIXème

Décor par ciselure

 

La collection après réargenture

Les nautiles après argenture

Différents types de poinçons Anglais sont utilisés pour signifier la nature du métal constitutif de l’objet:

Poinçon electroplated

Poinçon EP

Poinçon E.P: Electroplated

 

Poinçon electroplated britannia metal

Poinçon E.P.B.M

Poinçon E.P.B.M : Electroplated Britannia Metal

Poinçon electroplated nickel silver

Poinçon E.P.N.S

E.P.N.S: Electroplated nickel silver

 

 

Restauration d’une parure d’ornements en bronze doré pour un bureau plat Boulle Louis XIV d’époque.

Ce bel ensemble d’ornements en bronzes doré d’un bureau plat Boulle d’époque Louis XIV nécessite une restauration. La plupart des ornements semblent avoir conservé une bonne partie de leur dorure mais sont encrassés et nécessitent pour commencer un bon nettoyage.

Les bronzes du bureau boulle Louis XIV avant restauration

L’ensemble des ornements avant restauration

Le jeu d’encadrements de tiroirs est plus usé . C’est généralement le cas car les surfaces majoritairement lisses et brillantes supportent moins l’astiquage et sont plus fréquemment entretenues.

encadrements-du-bureau-boulle-avant-restauration

Etat de la dorure des bronzes du bureau Boulle avant restauration

Etat initial de la dorure

Sur la photo précédente on voit un détail d’ornementation et de ciselure Louis XIV. On ne retrouve pas l’esprit de ce dessin et de ce modelé sur des bronzes de même style mais d’époque plus récente.

En dehors des zones d’usure on entrevoit la présence de la dorure sous la patine.

Chute d'angle du burau Boulle avant nettoyage

Aspect d’une chute d’angle avant restauration

Le but de l’opération est de conserver la dorure au mercure existante. Les encadrements de tiroirs presque entièrement dédorés nécessitent d’être redorés ainsi que certaines pièces ou parties de pièces nécessitant une réparation. Le bas d’une chute et une entrée de serrure. Certaines fissures sur le bronze ne mettant pas en péril l’intégrité de l’ornement sur lesquelles elles se présentent seront conservées plutôt que d’effectuer une dorure. De plus ce type d’accident atteste d’une certaine ancienneté du bronze.

Entrée de serrure du bureau plat Boulle Louis XIV

Une entrée de serrure est cassée

Les pièces dont la dorure est refaite sont patinées pour rendre l’ensemble homogène .

Les chutes d'angle en bronze doré après nettoyage

Les chutes d’angle après nettoyage

On remarquera que la dorure a bien résisté aux outrages du temps. Ces dorures étaient très épaisses et en dépit de très nombreux nettoyages elle est encore presque intacte. Cependant une certaine brillance a gagné les parties qui d’origine étaient mates. Les entretiens et restaurations depuis plus de 300 ans ont fini par polir l’or. C’est pour cette raison qu’il faut éviter le plus possible les frottements et brossages lors des opérations de nettoyage.

Détail des bronzes du bureau Boulle après nettoyage

Détail après nettoyage et dorure

Les encadrements ont été redorés et une usure artificielle recréée.

L'ensemble de bronzes du bureau Boulle après restauration

L’ensemble de bronzes après nettoyage, dorure et patine.

 

 

Restauration par galvanoplastie d’une couronne de vierge en métal argenté.

Cette couronne  du XIXème siècle est en métal argenté et a été retrouvée dans les décombres d’une chapelle. Elle ornait probablement la tête d’une statue de grandeur nature compte tenu des dimensions de l’objet.

couronne avant réparation

Etat initial

Une des feuilles latérales est manquante. L’ensemble des feuilles est fixé sommairement avec un morceau de cordelette. L’argenture est presque complètement corrodée. Certaines feuilles sont cassées et doivent être ressoudées.

Pour effectuer la restauration il va falloir reproduire la feuille manquante. Cette feuille étant en métal cuivreux estampé il n’est pas possible de la reproduire par procédé de fonte à cire perdue en raison de la faible épaisseur. En dehors d’une fabrication manuelle en métal repoussé  trop onéreuse en regard de la valeur de l’objet la solution retenue est une reproduction par moulage et tirage par galvanoplastie. Cette technique permet d’obtenir des reproductions extrêmement fidèles et sans retrait (perte de taille due au refroidissement du métal).La galvanoplastie se pratiquant à froid il n’y a aucun retrait. La galvanoplastie permet de conserver l’intégralité des détails de la ciselure sans perte.

La première étape consiste en la réalisation du moulage d’une des feuilles.

Ensuite ce moule en élastomère est recouvert de poudre de cuivre . Celle ci très fine adhère assez bien sur l’élastomère.

Cuivre en poudre

La poudre de cuivre

Le moulage est ensuite immergé dans un bain de cuivrage acide contenant de l’acide sulfurique , de l’eau et du sulfate de cuivre. Ce bain permet le dépôt de cuivre à épaisseur. Celle ci peut atteindre si nécessaire 2 à 3 millimètres. La durée de l’opération peut être assez longue , de l’ordre de plusieurs jours.

Dans l’image ci dessous on voit :

-En haut le moulage après dépôt de cuivre. On remarque les crochets et fils en cuivre qui servent à transmettre le courant .

-En bas le tirage une fois retiré du moule. Le cuivre a débordé et il faut découper la pièce avec une scie bockfil de bijoutier.

- Au milieu le dos du tirage légèrement renforcé par une couche de plomb.

quelques étapes du moulage par galvanoplastie

Différentes étapes

Comme on peut le voir sur les photos suivantes la qualité de reproduction est très bonne sur la face. L’arrière est un peu granuleux mais le plomb qui a été rajouté atténue ce phénomène.

aspect de l'avant du tirage

Aspect de la face .

Dos de la feuille en cuivre

Aspect du dos

Une argenture est réalisée sur la couronne et sur la feuille.Ensuite la feuille est ressoudée sur l’objet.

Soudure de la couronne

Fixation de la feuille par soudure

On termine enfin par une deuxième argenture de finition.

La couronne après réparation

Aspect final

 

 

 

 

Restauration d’une icône en cuivre galvanoplastique argenté.

Cette icône au premier abord ressemble à une icône en argent massif. La ciselure est belle . L’absence de poinçons peut cependant semer le doute.

On note la présence de plaques en émail blanc .

icône avant restauration

L’icône avant restauration

La ciselure de l'icône avant restauration

Détail de la ciselure

La ciselure et le repoussé de l’icône semblent être réalisés manuellement. La qualité est très bonne .

 

Démontage:

La pièce est préalablement démontée entièrement. Des petits clous maintiennent la plaque métallique sur la planchette de bois par la tranche. La peinture est posée directement sur le bois comme toujours pour les icônes.

toutes les pièces de l'icône en cuivre

Les différents éléments de l’icône

Les couronnes sont en cuivre doré et montées par agrafage

montage par agrafage de la couronne

Aspect de l’arrière de l’icône au niveau de l’agrafage de l’auréole

Sur cette première photo de l’arrière de la plaque on peut déjà percevoir  une trace rectiligne horizontale à mi hauteur du voile, ceci est la trace du trempage de la plaque dans le bain d’argenture, le bain n’était probablement pas assez profond et l’argenture a été réalisée en deux fois en retournant la plaque au deuxième passage.

Une marque est également visible sur la deuxième photo du coin droit du bas de l’icône:

aspect de l'arrière de l

Aspect de l’arrière de la plaque

Les deux marques correspondent donc à la limite supérieure du bain pour chaque trempage.

On remarque également la présence de fortes rugosités qui attestent de manière indubitable que le métal a été mis en oeuvre par galvanoplastie. Ces sortes de concrétions sont en effet caractéristiques de ce procédé .

On est donc bien en présence de cuivre argenté. Un moule a été réalisé à partir d’une icône réalisée manuellement et ensuite reproduite en plusieurs exemplaires par la technique galvanique. Cette technique est d’une précision redoutable.

Traitement:

Le reste de l’opération consiste à désoxyder le cuivre argenté, lui donner un léger coup d’avivage (polissage) avec une pâte à polir appropriée. Eviter la réargenture permet de conserver à l’argenture une certaine patine qui serait difficile à imiter . Le résultat serait plus clinquant.

Les couronnes sont redorées.

Remontage:

L’ensemble est ensuite remonté.

L'icône après restauration

L’icône après remontage

Restauration d’une sculpture en bronze d’Edouard Delabrière: « Chien de chasse rapportant un canard »

Cette sculpture en bronze d’Edouard Delabrière 1829 -1912  » Chien de chasse rapportant un canard » m’a été confiée car la queue est cassée et a été sommairement réparée.

On ne connait pas grand chose de ce sculpteur animalier en dehors de ses oeuvres . Il a réalisé de nombreuses scènes de chasse.

Le bronze de Delabrière avant restauration

Le bronze « chien ramenant un canard  » de Delabrière avant restauration

La queue est cassée et recollée.

Détail de la sculpture avant restauration

Détail avant restauration

La queue est décollée puis ressoudée en prenant soin de protéger au maximum la patine avac une pâte réfractaire et des chiffons humides.

Préparation avant la soudure

Protection de la patine avant soudure

La sculpture de Delabrière après réparation

La sculpture après réalisation de la soudure.

Il faut ensuite limer et ciseler la partie concernée.

Le bronze de Delabrière après ciselure

Le bronze après ciselure

La patine est ensuite retouchée pour dissimuler la réparation.

Patine du bronze de Delabrière

Retouche de la patine

Détail du bronze "chien ramenant un canard"

Détail après restauration

La sculpture "chien ramenant un canard" après réparation

La sculpture après restauration

 

 

 

Réalisation d’un vernis or sur une paire d’appliques « Cor de chasse » de style Louis XVI en bronze.

Ces deux appliques en bronze de style Louis XVI n’ont jamais été dorées , elles sont revêtues d’un vernis or. Cela se reconnait avec un peu d’habitude. Cela est confirmé par l’aspect des dos ( En dehors de zones vert de gris dues à un stockage en présence d’eau il n’y a pas de patine , le métal décapé aux acides, aspect laiton satiné-brillant). La ciselure est relativement précise pour une paire de cette époque et le dessin général est élégant.

La présence d’une électrification d’origine indique une date de fabrication relativement récente : A partir du début XXème. Les branches sont en effet conçues avec des tubes intérieurs permettant de faire passer les fils. Ce ne sont pas des appliques à gaz transformées .

Les appliques Louis XVI avant restauration

La paire d’appliques avant restauration

L’ensemble va être démonté puis décapé: élimination du vernis et de l’oxydation .

Démontage des appliques Louis XVI en bronze

Les appliques après démontage

Les éléments centraux dont la ciselure est particulièrement soignée , après élimination du vernis et de l’oxydation , laissent apparaitre la présence d’une couche de dorure sur une couche de cuivre. Un des deux ornements est plus usé que l’autre.

Les ornementations après nettoyage

Les ornementations centrales après nettoyage

En regardant de plus près les dos des deux ornements on remarque que la couleur du métal est jaune (laiton) et la présence de nombreuses retassures ( La surface du métal est légèrement creusée et il y a des porosités au centre des zones les plus massives) Cela indique que le métal a été coulé dans une empreinte en cuivre et s’est retassé en refroidissant. La tranche des ornements est également cuivrée.

Présence de retassures sur le dos des ornements

Localisation des retassures et de la présence de cuivre sur la tranche des ornements

Aspect cuivré des ornements

Les ornements après décapage de la dorure

 

Ce sont des moulages galvanoplastiques de cuivre remplis de laiton. Cela explique la qualité des détails. Ces ornements étaient réalisés en série et cela permettait à partir d’un original extrêmement soigné d’obtenir de nombreux exemplaires avec la grande qualité de reproduction que permet ce procédé ( Pas de perte de détails ni de dimensions)

L’utilisation de cette technique permet d’un peu mieux préciser l’époque de fabrication: tout début XXème .

Ces ornements ont été dorés pour cacher la couleur du cuivre et les assortir au reste de l’applique.

Le  reste des appliques va être parfaitement décapé jusqu’à obtenir une belle couleur jaune. Le métal doit avoir un aspect bien mat . Des parties vont être brunies à l’hematite ou polies pour créer un décor qui mette en valeur les parties lisses, les parties ciselées restant mates.

Le vernis est assez fin afin qu’il ne se remarque pas, il est teinté en orangé. Appliqué sur la surface bien jaune du métal on obtient un aspect doré qui peut généralement être assez difficilement différencié d’une vraie dorure.

Les appliques après restauration

Les appliques après vernissage

 

Restauration de la patine d’une sculpture en bronze « fusilier marin » de Charles Anfrie .

La patine de ce bronze de Charles Anfrie représentant un fusilier marin a été usée par un nettoyage excessif . C’est souvent le cas lorsqu’une personne ne connaissant pas les bronzes cherche à rendre brillant ce qui ne doit pas l’être.

Charles Anfrie est un sculpteur Français 1833-1905. La ciselure de ses bronzes est particulièrement soignée. Il a produit plusieurs sujets militaires.

Fusilier marine de Charles Anfrie

Fusilier marin . Vue d’ensemble

Vue de détail du fusilier marin de Charles Anfrie

Vue partielle du fusilier marin

La signature du bronze de Charles Anfrie

La signature de Charles Anfrie

La patine est d’une couleur brun-roux . Elle va être restaurée localement en conservant au maximum la patine existante. La sculpture est ensuite cirée pour redonner un peu de profondeur et de brillance à la couleur.

Détail du bronze après restauration

Détail après restauration de la patine

Le bronze après restauration

Vue d’ensemble du bronze après restauration

 

Dorure: Exemples de restauration d’objets anciens en bronze et laiton.

Diaporama mettant en scène un grand nombre d’objets passés entre mes mains . Ils sont présentés avant et après  redorure ou simple nettoyage. Tous ces objets sont anciens (XVIII et XIXémé siècles) et en bronze. Certains sont de grande qualité d’autres un peu moins , le panorama est assez large et permet de se faire une idée des résultats qu’il est possible d’obtenir