Cette paire de flambeaux est un peu particulière.
Le décor de style Louis XVI est de grande qualité. La ciselure est particulièrement aboutie.
Un des deux est poinçonné par Christofle
En y regardant de plus près on se rend compte que les usures laissent apparaître des zones roses de cuivre . Il pourrait s’agir comme je l’ai pensé dans un premier temps d’une dorure sur cuivre mat , procédé assez usité fin XIXème pour donner à la dorure l’apparence de la dorure au mercure.
En réalité il s’agit de flambeaux réalisés suivant la technique de galvanoplastie du cuivre
Lorsque l’on regarde le dessous du pied :
-Le modelé de l’endroit est exactement reproduit sur l’envers
-Le métal présente un aspect granuleux caractéristique de la mise en oeuvre par galvanoplastie avec par endroits quelques plus grosses « concrétions »
Une fois les objets décapés de leur vieille dorure un autre élément apparait: la présence de laiton coulé. Le laiton était utilisé parfois pour ces fabrications galvanoplastiques à titre de renfort (pied, fût)ou pour réaliser certaines parties difficilement réalisables en galvanoplastie ( La bordure du pied, le filetage du fût, les tubes des bobèches.)
-Sous le pied, le laiton coulé apparait clairement et on se rend compte que le meulage que l’on pouvait constater auparavant était destiné à limiter les défauts de surface dus à une coulée superficielle, du reste les perlés sont par endroits largement entamés.
-Sur le fût des tâches jaunes de laiton attestent par endoits de la faiblesse de la couche de cuivre voire de « manques » dans cette pellicule
-Le bord du pied a été clairement fabriqué en laiton et rajouté.
-Le filetage du fût est tourné et également rapporté.
Ces flambeaux ont été réparés et redorés