Réparation d’une sculpture en régule de Fayral :  » Lysis  » . Fondeur : Max le Verrier.

Cette sculpture en régule est signée Fayral. Son titre est « Lysis ». La fonderie/maison d’édition est Max le Verrier.

 

La sculpture en régule avant reparation

La sculpture avant restauration

Les deux mains sont cassées. La moitié de la main droite est manquante , l’autre main a été conservée mais il manque un doigt.

Cette pièce est revêtue d’une argenture vernie. Aux endroits où le vernis s’est usé l’argenture a oxydé (tâches noires) ailleurs le vernis a vieilli ce qui donne à l’argenture cette couleur jaunâtre. La patine du temps sera conservée.

En premier lieu il s’agit de restituer la partie de main manquante. Pour ce faire il faut en sculpter une  dans un morceau de cire dure de bijoutier .

création de l'élément manquant

Création de la main manquante en cire

La main en cire de bijouterie

La main en cire terminée

Cette pièce est réalisée légèrement plus grande afin de récupérer le retrait du métal lors du refroidissement. De plus un excès de métal au niveau de la cassure évitera de manquer de matière pour l’ajustage.

La main est ensuite moulée avec de l’élastomère puis du plomb coulé dans la cavité.

Le plomb est coulé dans le moule

Coulée du plomb

La main de la sculpture après démoulage

La main après démoulage

La main est ensuite coupée puis percée afin de l’assembler sur la sculpture par une petite tige métallique.

La pièce est percée

Perçage de la pièce rapportée

Assemblage de la pièce sur la sculpture de Fayral

Assemblage de la pièce rapportée sur la sculpture

Une soudure au chalumeau est ensuite réalisée

La main droite est soudée

Soudure de la main droite

Après soudure de l’autre main au niveau du poignée , du métal est apporté au fer à souder afin de recréer l’ébauche du doigt manquant.

Restitution du pouce gauche

Apport de métal pour recréer le pouce de la main gauche.

Les soudures sont ensuite minutieusement rectifiées pour dissimuler leur existence.

Puis l’argenture est refaite aux points de soudure par électrolyse sélective au tampon.

Rattrapage de l'argenture par électrolyse sélective

Argenture par électrolyse locale au tampon

La sculpture de Fayral terminée

La sculpture restaurée

 

 

 

 

 

 

 

Argenture d’une collection de 13 sucriers Anglais XIXème en forme de Nautile

Un bel ensemble de 13 sucriers Anglais en forme de Nautile . Ce modèle très en vogue en Angleterre a été produit en de nombreux exemplaires et en plusieurs variantes. Le plus fréquent est le modèle avec socle en rocaille . Il est présent dans cette petite collection avec différentes provenances et en deux métaux différents : Maillechort ( E.P.N.S ) et Britannia metal ( métal Anglais ). L’époque de fabrication est XIXème et s’inspire de modèles du XVIIIème siècle ou de la Renaissance, époques où les cabinets de curiosités étaient friands de ce genre d’animal exotique souvent garni de monture en bronze doré ou en argent massif.

La collection de sucriers nautiles avant argenture

La collection avant argenture

 

Sucrier nautile en métal argenté avant restauration

Etat d’un nautile avant argenture

Une bonne partie partie des socles de ces objets sont démontables. Un écrou sous le socle permet de les dissocier du coquillage. Certains modèles sont soudés. Une petite coquille Saint Jacques soudée à l’arriere du socle sert de prise. Certains modèles ont un couvercle complet ou partiel articulé sur une charnière.

Pour effectuer l’argenture il faut décaper l’ancienne couche d’argent et remettre le métal à nu. La plupart du temps il s’agit de maillechort, dans ce cas aucune autre opération de décapage n’est nécessaire. Dans le cas du métal Anglais (Alliage d’étain) une oxydation difficile à éliminer est généralement présente qui nécessite un traitement électrolytique.

Sucriers nautiles Anglais XIXème démontés et décapés

Travail en cours: nautiles démontés et décapés

Sur la photo précédente : le nautile gris est en métal Anglais, les deux autres sont en maillechort (E.P.N.S) .

L’argenture est ensuite réalisée.

L’ensemble des nautiles présente plusieurs types de décor du métal soit le métal est laissé lisse et brillant soit il est décoré par  procédés mécaniques ou chimique :

Sucrier nautile sans décor

Absence de décor.

 

Sucrier nautile Anglais argenté gravé à l'acide

Décor réalisé par gravure à l’acide

 

Sucrier nautile Anglais argenté gravure main

Décor réalisé par gravure à la main .

 

Nautile Anglais XIXème en métal argenté

Décor par technique du repoussé.

 

Sucrier nautile Anglais XIXème

Décor par ciselure

 

La collection après réargenture

Les nautiles après argenture

Différents types de poinçons Anglais sont utilisés pour signifier la nature du métal constitutif de l’objet:

Poinçon electroplated

Poinçon EP

Poinçon E.P: Electroplated

 

Poinçon electroplated britannia metal

Poinçon E.P.B.M

Poinçon E.P.B.M : Electroplated Britannia Metal

Poinçon electroplated nickel silver

Poinçon E.P.N.S

E.P.N.S: Electroplated nickel silver

 

 

Argenture et réparation de deux encensoirs du XIXème siècle en laiton.

Ces deux encensoirs sont du XIXème siècle.Leur argenture est usée. Quelques réparations sont à prévoir.

Les encensoirs aavnt réparation et argenture

Les deux encensoirs avant restauration

Il faut fabriquer de nouveaux crochets de fixation des chaines ceux ci ont été déformés ou sommairement remplacés par des morceaux de fils métalliques dans le passé .

Les intérieurs sont fortement encrassés par les goudrons qu’il faut complètement dissoudre.

Le piedouche d’un des encensoirs est largement fissuré. Une soudure est nécessaire après redressage.

Le piedouche de l'encensoir avant réparation

Le piedouche avant restauration

Le piedouche de l'encensoir après réparation

Le piedouche après soudure et argenture

Après démontage et décapage de l’ancienne argenture les objets sont polis et réargentés.

Encensoir après argenture

Les encensoirs restaurés

 

Restauration par galvanoplastie d’une couronne de vierge en métal argenté.

Cette couronne  du XIXème siècle est en métal argenté et a été retrouvée dans les décombres d’une chapelle. Elle ornait probablement la tête d’une statue de grandeur nature compte tenu des dimensions de l’objet.

couronne avant réparation

Etat initial

Une des feuilles latérales est manquante. L’ensemble des feuilles est fixé sommairement avec un morceau de cordelette. L’argenture est presque complètement corrodée. Certaines feuilles sont cassées et doivent être ressoudées.

Pour effectuer la restauration il va falloir reproduire la feuille manquante. Cette feuille étant en métal cuivreux estampé il n’est pas possible de la reproduire par procédé de fonte à cire perdue en raison de la faible épaisseur. En dehors d’une fabrication manuelle en métal repoussé  trop onéreuse en regard de la valeur de l’objet la solution retenue est une reproduction par moulage et tirage par galvanoplastie. Cette technique permet d’obtenir des reproductions extrêmement fidèles et sans retrait (perte de taille due au refroidissement du métal).La galvanoplastie se pratiquant à froid il n’y a aucun retrait. La galvanoplastie permet de conserver l’intégralité des détails de la ciselure sans perte.

La première étape consiste en la réalisation du moulage d’une des feuilles.

Ensuite ce moule en élastomère est recouvert de poudre de cuivre . Celle ci très fine adhère assez bien sur l’élastomère.

Cuivre en poudre

La poudre de cuivre

Le moulage est ensuite immergé dans un bain de cuivrage acide contenant de l’acide sulfurique , de l’eau et du sulfate de cuivre. Ce bain permet le dépôt de cuivre à épaisseur. Celle ci peut atteindre si nécessaire 2 à 3 millimètres. La durée de l’opération peut être assez longue , de l’ordre de plusieurs jours.

Dans l’image ci dessous on voit :

-En haut le moulage après dépôt de cuivre. On remarque les crochets et fils en cuivre qui servent à transmettre le courant .

-En bas le tirage une fois retiré du moule. Le cuivre a débordé et il faut découper la pièce avec une scie bockfil de bijoutier.

- Au milieu le dos du tirage légèrement renforcé par une couche de plomb.

quelques étapes du moulage par galvanoplastie

Différentes étapes

Comme on peut le voir sur les photos suivantes la qualité de reproduction est très bonne sur la face. L’arrière est un peu granuleux mais le plomb qui a été rajouté atténue ce phénomène.

aspect de l'avant du tirage

Aspect de la face .

Dos de la feuille en cuivre

Aspect du dos

Une argenture est réalisée sur la couronne et sur la feuille.Ensuite la feuille est ressoudée sur l’objet.

Soudure de la couronne

Fixation de la feuille par soudure

On termine enfin par une deuxième argenture de finition.

La couronne après réparation

Aspect final

 

 

 

 

Restauration d’une icône en cuivre galvanoplastique argenté.

Cette icône au premier abord ressemble à une icône en argent massif. La ciselure est belle . L’absence de poinçons peut cependant semer le doute.

On note la présence de plaques en émail blanc .

icône avant restauration

L’icône avant restauration

La ciselure de l'icône avant restauration

Détail de la ciselure

La ciselure et le repoussé de l’icône semblent être réalisés manuellement. La qualité est très bonne .

 

Démontage:

La pièce est préalablement démontée entièrement. Des petits clous maintiennent la plaque métallique sur la planchette de bois par la tranche. La peinture est posée directement sur le bois comme toujours pour les icônes.

toutes les pièces de l'icône en cuivre

Les différents éléments de l’icône

Les couronnes sont en cuivre doré et montées par agrafage

montage par agrafage de la couronne

Aspect de l’arrière de l’icône au niveau de l’agrafage de l’auréole

Sur cette première photo de l’arrière de la plaque on peut déjà percevoir  une trace rectiligne horizontale à mi hauteur du voile, ceci est la trace du trempage de la plaque dans le bain d’argenture, le bain n’était probablement pas assez profond et l’argenture a été réalisée en deux fois en retournant la plaque au deuxième passage.

Une marque est également visible sur la deuxième photo du coin droit du bas de l’icône:

aspect de l'arrière de l

Aspect de l’arrière de la plaque

Les deux marques correspondent donc à la limite supérieure du bain pour chaque trempage.

On remarque également la présence de fortes rugosités qui attestent de manière indubitable que le métal a été mis en oeuvre par galvanoplastie. Ces sortes de concrétions sont en effet caractéristiques de ce procédé .

On est donc bien en présence de cuivre argenté. Un moule a été réalisé à partir d’une icône réalisée manuellement et ensuite reproduite en plusieurs exemplaires par la technique galvanique. Cette technique est d’une précision redoutable.

Traitement:

Le reste de l’opération consiste à désoxyder le cuivre argenté, lui donner un léger coup d’avivage (polissage) avec une pâte à polir appropriée. Eviter la réargenture permet de conserver à l’argenture une certaine patine qui serait difficile à imiter . Le résultat serait plus clinquant.

Les couronnes sont redorées.

Remontage:

L’ensemble est ensuite remonté.

L'icône après restauration

L’icône après remontage

Argenture d’un chandelier Barbedienne en bronze.

Ce chandelier a été fabriqué par la maison Barbedienne dont on trouve la présentation dans cet article sur la statuaire d’édition au XIXème siecle

les bronzes Barbedienne sont toujours signés:

"BARBEDIENNE" gravé à la main

« BARBEDIENNE » gravé à la main

Cet objet faisait partie d’une paire récemment séparée lors d’un héritage.

L’ornementation est très fin  XIXème  du reste cette paire de chandeliers aurait pu se trouver à bord du Nautilus.

Le chandelier en bronze de Barbedienne avant restauration

Le chandelier en bronze de Barbedienne avant restauration

Le même en pièces détachées et après décapage de l’argenture.

Chandelier barbedienne en pièces détachées

Chandelier Barbedienne en pièces détachées

Reste à procéder au polissage puis à l’argenture

Tous les eléments ont été argentés

Tous les eléments ont été argentés

Enfin le remontage avec réelectrification:

Le chandelier est remonté et réelectrifié manque les fausses bougies

Le chandelier est remonté et réelectrifié manquent les fausses bougies

Argenture de deux coupes en cuivre galvanoplastique

Ces deux coupes sont en mauvais état , des réparations sont nécessaires.

Les coupes en cuivre avant la restauration

Les coupes en cuivre avant la restauration

Sur la photo suivante on peut observer la face supérieure d’une des deux coupes

On remarque la finesse des ciselures, le modèle d’origine a été particulièrement soigné.

Le décor est finement ouvragé

Le décor est finement ouvragé

Un fût a été soudé sur sa partie supérieure.

Un fût a été précédemment soudé sur la coupe

Un fût a été précédemment soudé sur la coupe

Sur le pied de l’autre coupe le fût a été également soudé .

Soudure à l'étain du fût sur le pied.

Soudure à l’étain du fût sur le pied.

Il faut donc éliminer toutes ces soudures et retrouver un métal bien propre.

Au passage un des pieds s’est démonté complètement

Les différents éléments du pied

Les différents éléments du pied

D’origine le haut et le bas sont assemblés sur la coupe et le pied par un filetage.

La coupe et le pied sont composés de deux épaisseurs chacun :

  • la partie supérieure en cuivre galvanoplastique dont le décor d’angelots est très finement ciselé.
  • la partie inférieure est constituée d’une flasque circulaire en laiton repoussé au centre de laquelle  est soudée une bague filetée destinée à recevoir le filetage du pied.

Ces deux disques sont superposés et sertis sur la bordure.

Le fût est constitué de deux moitiés longitudinales soudées entre elles et aux deux extrémités une pièce tournée comportant le filetage

On remarquera sur l’image suivantel’aspect rugueux du revers du métal déposé par galvanoplastie.

Le cuivre deposé par galvanoplastie est rugueux

Ensuite l’ensemble est décapé pour éliminer l’oxydation et l’ancienne argenture.

Il faut en effet repartir d’une surface saine pour refaire le dépôt électrochimique d’argent tel qu’il avait été réalisé au départ.

L'ensemble des éléments a été décapé

L’opération suivante est le polissage

Le polissage a permis d'obtenir un beau brillant

L’électrolyse enfin permet de déposer la couche d’argent qui transformera ces objets en cuivre en objets précieux

Les coupes retrouvent l'aspect qu'on leur avait oublié