Vernis or sur une barre de foyer (  » Chenets » ) en bronze XIXème de style Louis XVI

Chenets avant restauration

Avant restauration

 

Les chenets ont pour fonction de stabiliser les bûches dans une cheminée. Ici ce n’est pas le cas , les barres en acier sur la face arrière et qui servent de support sont absentes. Le terme de « barre de foyer » est donc plus juste.

Les objets de cette époque sont rarement dorés. Ceci était réservé aux articles de grande qualité. Ici on a affaire à un objet de belle dimension mais dont l’assemblage et la qualité de fabrication sont moyens. Il s’agissait d’objets produits en assez grande quantité et la plupart du temps ils etaient vernis . Le principe du vernis or est d’utiliser un vernis teinté en orange qui appliqué sur un métal bien décapé  rapproche sa couleur de la couleur de l’or. Si le métal est effectivement bien jaune , ce qui dépend de la nature exacte de l’alliage, le résultat peut être assez convaincant .

Après un démontage complet le métal est décapé aux acides puis certaines surfaces sont polies mécaniquement ou au brunissoir . D’autres sont laissées mates. Après un dégraissage les différents éléments sont vernis au pistolet. Puis remontés.

Au XIXème siècle le vernis était appliqué au pinceau en poils de putois ou avec des tampons de coton ou de chiffon suivant le relief des surfaces. Lorsqu’il s’agissait de pinceaux , pour les surfaces ornementées, l’opérateur utilisait également un blaireau afin de « décharger » les creux où le vernis s’accumulait. Le blaireau était tenu par la même main que le pinceau, dans la paume fermée afin de limiter au maximum l’intervalle d’utilisation des deux outils.On aperçoit d’ailleurs le blaireau sur la gravure ci dessous.

Vernissage au pinceau

Gravure tirée de l’ouvrage « Manipulations hydroplastiques » de Alfred Roseleur 1880

La barre de foyer après restauration

Après restauration

Redressage , débosselage et polissage d’une coupe en argent massif.

 

 

 

coupe en argent avant restauration

La coupe avant restauration

 

Le piédouche de cette coupe en argent massif et son flan sont bosselés . Le bord de la coupe est déformé

Le bord de la coupe est déformé

Le bord de la coupe avant redressage

Bosses sur le flan de la coupe

Déformations du flan

Le piédouche est déformé

Le piédouche avant redressage

 

 

Le redressage est effectué avec différents outils en acier qui servent de point d’appui ou de repoussoir ( recingle ) . Le métal est repoussé au maillet de bois ou avec un marteau dont l’extrémité arrondie est parfaitement polie afin de faire le moins de marques possibles sur le métal.

Le métal est ensuite émerisé pour enlever les petits défauts de surface dus au travail de repoussage. L’opération de polissage  lui redonne du brillant et élimine les rayures d’émerisage.

Piédouche émerisé

Emerisage du piédouche

Flan de la coupe émerisé

Emerisage du flan de la coupe

Piédouche poli

Polissage du piédouche

Flan de la coupe poli

Polissage du flan de la coupe

Bord de la coupe redressé

Redressage du bord

 

La coupe restaurée

La coupe après restauration

 

 

 

 

Chapelle du séminaire de Nice: Ensemble d’appliques en fer forgé et laiton d’époque Art déco

Suite de l’article sur la restauration du grand lustre en bronze.

Chaque côté de la chapelle du séminaire de Nice est éclairé par 5 bras d’applique en fer forgé et laiton d’époque Art déco .

Etat d’une applique avant restauration:

Etat de l'applique art déco en fer forgé

Avant restauration

L’acier est rouillé , le laiton verni est légèrement oxydé. Le choix est fait de fixer la rouille afin de créer une patine brune « fer oxydé » . Le laiton sera poli et verni afin qu’il retrouve son brillant originel qui créera un contraste avec la couleur de l’acier.

Pour cela un démontage complet est nécessaire

Applique démontée

Applique en fer forgé Art déco

L'applique en fer forgé art déco après restauration

L’applique restaurée en situation

 

 

Chapelle du séminaire de Nice : Restauration d’un ensemble de 4 lustres en bronze de style Néo Byzantin.

 

Dans la suite de l’article sur la restauration d’un grand lustre en bronze pour la chapelle du séminaire de Nice 2 paires lustres du même style et provenant probablement du même atelier sont situés de part et d’autre de l’entrée.

Lustre en bronze néo byzantin avant restauration

Un des quatre lustres avant dépose

Un lustre en bronze néo byzantin avant restauration

Un lustre avant démontage

Démontage partiel du lustre

Démontage partiel

démontage du lustre en bronze du séminaire de Nice

Le lustre après démontage complet et décapage du vernis

Les différents éléments en bronze sont polis puis vernis. L’ensemble est ensuite remonté.

Lustre néobyzantin après polissage

Le lustre après restauration.

 

 

 

 

Chapelle du séminaire de Nice , restauration d’un grand lustre en bronze de style néo byzantin

Le grand lustre du séminaire de Nice

Le grand lustre avant restauration

Commencée en 1880 la chapelle est terminée en 1891.

Mgr Paul Remond la réaménage complètement en 1931-1932. Il supervise les travaux jusqu’aux moindres détails.L’architecte est Jules Febvre (1859-1934) architecte de la mense épiscopale. Mgr Paul Rémond est très empreint de culture artistique paleochrétienne et Romane. La chapelle est donc réalisée dans un style néo-romano byzantin.

Intérieur de la chapelle du séminaire de Nice

Vue intérieure

La chapelle est située à flan de colline sur le front de mer , légèrement surélevée par rapport au niveau de l’eau la vue y est très dégagée sur l’horizon marin et sur la jetée du port de Nice.

Vue de la mer depuis le séminaire de Nice

La vue depuis la porte de la chapelle

Actuellement la chapelle est partiellement restaurée et réaménagée d’un point de vue électrique. En particulier des éclairages modernes par led pilotés par voie numérique.

L’ensemble de la lustrerie est à restaurer. Cet ensemble se constitue de

-4 petits lustres en bronze à veilleuses

-1 grand lustre en bronze

-10 appliques en fer forgé et laiton d’époque art déco

Le grand lustre en bronze est très lourd (environ 200 kg) et doit être démonté sur place pour le transport.

Une fois transporté à l’atelier il reste encore à démonter la grande couronne centrale et les deux modèles de fausses lampes à huile. Un grand modèle est surmonté d’une colombe ( 6 exemplaires) un plus petit est obturé par un coquillage ( 3 exemplaires)

Une partie des éléments du lustre

La grande couronne et les éléments de la chaine principale

 

Lampes à huile avec colombes et chaines

Lampes et chaines avant restauration

 

Vue des lampes aux colombes avant polissage

Ensemble des lampes aux colombes

 

Début de démontage de la couronne du lustre

Couronne en cours de démontage

Une fois toutes les pièces démontées chaque élément est décapé (vernis et oxydation) puis poli brillant et verni.

Différents éléments du lustre en bronze néobyzantin du séminaire de Nice

Elements polis

Lampe à huile du lustre du séminaire de Nice

Une fausse lampe à huile terminée

Le lustre est ensuite transporté incomplètement remonté, l’assemblage sera complété après repose de la couronne car l’ensemble serait trop lourd à soulever.

 

Repose du lustre de la chapelle du séminaire de Nice

Repose du lustre (1)

 

Accrochage du lustre en bronze

Repose du lustre (2)

Le lustre après repose

Le lustre de nouveau en place

lustre-après-restauration 2

Les 4 petits lustres et les appliques seront traitées ultérieurement dans un autre sujet.